
« Lou a 13 ans, précoce et est donc déjà en seconde. Ce n’est pas facile pour elle de s’intégrer ; d’abord parce que les filles de la classe la surnomment “Le cerveau” et aussi parce qu’elle est bien plus petite que tous les autres élèves. Ça lui fait parfois un peu peur, aussi, parce que Lucas, le garçon dont elle est amoureuse à, lui, quatre ans de plus qu'elle. Enfin, ce n’est pas agréable, non plus, de rentrer tous les soirs à la maison avec une maman dépressive, éteinte et un papa qui fait de son mieux pour faire comme si tout allait bien.
Mais ce que Lou va découvrir, c’est que ses problèmes ne sont rien à côté de ceux de No (Nolwenn), jeune SDF qu’elle a rencontré à Austerlitz, justement parce qu’elle devait faire un exposé sur les sans-papiers. Au fil des rencontres, elles vont tisser des liens forts. A mi-chemin entre la meilleure copine et la grande sœur, No pourrait trouver en Lou la confiance qui lui manque. »
Ce que j’ai aimé, c’est la spontanéité et la maturité de Lou, sa capacité d’adaptation. Très vite, elle se confronte à un monde parallèle au sien, un monde où il vivent des adolescents qui n’ont plus de parents, pas de maison, nulle part où aller. Sa plus grande colère, c’est l’indifférence des adultes autour d’elle, ceux qui dressent les barrières entre les mondes. Et, avec toute la naïveté, la conscience et la volonté qui la caractérisent, elle se bat pour aider No.
Delphine de Vigan a écrit un très beau roman, plein d’espoir et de fraicheur, d’humour et de gravité. Lycéens, je vous le conseille !
Zabou Breitman a apparemment été séduite elle aussi puisqu’elle en réalise un film avec Bernard Campan qui devrait sortir en 2010.
D’autres avis sur ce livre chez Sourifleur, Le blog des livres, Just read it ! et Mots-en-bouche.