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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 22:19

  Nannerl

J'ai assisté samedi soir à la projection du film de René Féret, Nannerl, dans le cadre des Journées du Patrimoine, au cinéma Iris de Questembert. A la fin de la projection, nous avons eu le plaisir d'échanger avec Clovis Fouin, l'acteur qui joue Louis de France (le Dauphin, fils de Louis XV).

 

Le film raconte la vie de Marianna Mozart, surnommée Nannerl, sœur aînée de Wolfgang Amadeus, qui avait elle aussi un don certain pour le clavecin, le violon et la composition. Arpentant l'Europe pour se produire dans toutes les cours royales, la famille Mozart vit du génie des deux enfants. Malheureusement pour Nannerl, 14 ans, le violon et la composition sont interdits aux filles, et son père Léopold, bien que très aimant, refuse qu'elle s'y adonne. Sa rencontre avec le Dauphin de France va encourager la jeune fille à outrepasser l'interdiction.

 

René Féret a choisi de romancer l'histoire et d'offrir à son personnage une rencontre et la naissance d'un amour impossible avec le Dauphin de France, récemment veuf.

 

Le scénario est séduisant, et en dépit du peu de moyens, les décors sont somptueux (une des scènes a été tournée dans la galerie des glaces, à Versailles), les costumes superbes, la lumière merveilleuse, la musique enchanteresse. J'ai plus de réticences avec le jeu des acteurs; autant Marc Barbé et Delphine Chuillot, qui interprètent Léopold et Anna-Maria Mozart, les parents de Wolfgang et Nannerl, sont juste et attachants, autant les acteurs plus jeunes manquent parfois de justesse; pourtant, on se laisse toucher par l'interprétation de Marie Féret en Nannerl, toute en retenue.

 

Vous trouverez plus d'informations sur le film ici et sur René Féret .

 

Il sera projeté le 22 septembre au cinéma Rex de Tonneins (47400), le 23 septembre au cinéma Majestic de Lisieux (14100), le 26 septembre au cinéma Utopia de Tournefeuille (31170), le 30 septembre au Ciné Rex de La Réole (33190) et au cinéma Saint-Exupéry de Marignane (13700)

 

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 19:00

Copacabana 

 

 

Babou a la cinquantaine libre et décomplexée. Elle a toujours vécu sa vie comme elle venait, entraînant sa fille, Esméralda, dans ses vagabondages. Pourtant, devenue une jeune femme de 22 ans, celle-ci entre en rébellion contre cette mère anticonformiste et bohème dont elle a un peu honte. Le fossé entre les deux femmes se creuse un peu plus lorsqu'Esméralda annonce à sa mère qu'elle va épouser son petit ami, Justin. Mais Babou ne sera pas invitée au mariage parce qu'elle n'a pas les moyens de participer aux frais. Ébranlée dans ses principes, Babou décide de se dégotter un emploi et se retrouve, un peu par hasard, à Ostende en Belgique, pour vendre des appartements en multipropriété, et gagner assez d'argent pour offrir à sa fille un cadeau de mariage digne de ce nom.

 

Dans le film Villa Amalia, j'avais déjà beaucoup aimé le jeu d'Isabelle Huppert. J'avoue qu'elle me bluffe : cette femme semble capable d'interpréter n'importe qui! Dans 8 femmes, de François Ozon, elle campait une vieille fille pincée, aigrie et envieuse, dans Villa Amalia, elle était une femme blessée mais déterminée à disparaitre; dans Copacabana, la voilà fantasque, extravertie. Son personnage ne se laisse pas écraser; certes, elle se retrouve obligée de prendre un travail qui ne correspond pas forcément à son éthique, mais elle s'en sort bien et trouve des moyens de contourner les règles.

 

Les avis de Valérie et de Sarah.

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 17:08

 

« La vie à la campagne, il n'y a rien de tel pour trouver la tranquillité nécessaire à l'écriture! » C'est du moins ce que pense Nicholas Hardiment, écrivain à succès, qui a transformé son vaste cottage en résidence d'écrivains. Là, en plein cœur d'une nature verdoyante, il accueille qui veut (enfin, surtout qui peut payer), propose des séminaires sur l'écriture et se pavane tel un paon au milieu d'une petite société qui l'adule! Ça lui permet également de profiter à Londres d'une garçonnière, loin du regard de sa tendre et courageuse épouse, Beth.

 

 

Tamara Drewe

 

 

Mais quand Tamara Drewe, jeune journaliste aux dents longues (et au nez refait), revient vivre à proximité, dans la maison de son enfance, l'air devient rapidement électrique. Car Tamara semble avoir une revanche à prendre : d'adolescente mal dans sa peau (à cause de ce fameux nez), elle est devenue un objet de fantasmes et elle est bien décidée à en tirer parti. Bientôt, entre Andy Cobb, le séduisant amour de jeunesse, Ben Sargeant, la star du rock, et Nicholas Hardiment, dont elle espérait les attentions quand elle était adolescente, elle ne manquera pas de prétendants. Mais ce qui n'était de prime abord qu'un jeu va se transformer en tempête dans un verre d'eau, par le biais de deux adolescentes du village.

 

Autour de Tamara et Nicholas, les personnages secondaires sont assez bien ficelés : Beth, l'épouse de Nicholas, est une femme dévouée; elle travaille sans relâche auprès des animaux, dans le jardin, dans la cuisine, ou aux côtés de son mari à relire ce qu'il écrit. Andy, l'homme à tout faire des Hardiment, a un charme rural indéniable et un solide bon sens; le rocker, Ben, est déjanté à souhait, mais fait preuve de beaucoup de sensibilité en fin de compte.

 

Mais le personnage le plus réussi à mon goût, c'est Jody. On découvre une jeune fille complètement groupie de Ben, le rocker, et prête à tout et n'importe quoi (elle n'a peur de rien) pour rencontrer son idole. Elle s'y entend pour mettre un joyeux bazar.

 

La société semi-rurale et pseudo-intellectuelle que décrit Stephen Frears est bien loin de celle moins aisée évoquée par Ken Loach, dans « Looking for Eric » (excellent!), ou par Stephen Daldry dans « Billy Elliot ». Ici, les familles d'ouvriers ne sont pas au premier plan (même si les deux adolescentes, Jody et Casey en sont les porte-flambeaux). On croise des écrivains à chaque scène et leurs préoccupations, peurs de la page blanche, fantasme d'être publié, de devenir célèbre,... emplit à dessein l'espace de la pellicule, exprimant par là leur inaptitude à ressentir la vie autour d'eux.

 

Mais la comédie fonctionne et on passe un excellent moment.

 

L'avis de Rhoda et de  Marguerite.

 

Existe aussi et surtout en B.D. / roman graphique, par Posy Simmonds.BD Tamara Drewe

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 19:25

Femmes du Caire

« Egyptienne trentenaire dynamique, Hebba anime une émission de télévision politique controversée. Issue d'une classe aisée, elle mène une vie facile et se sent très libre, tant dans sa façon de s'habiller, à l'européenne, que quand elle s'exprime en public ou discute avec son mari. Elle semble croire naïvement que chaque femme en Égypte a l'opportunité de faire les mêmes choix qu'elle. Pourtant, quand son mari lui demande de changer de ton dans son émission et d'en bannir les questions politiques pour favoriser son ascension professionnelle (il rêve de devenir rédacteur en chef d'un journal national), Hebba réalise que la liberté d'expression a un prix. Malgré tout, elle cède aux instances de son mari et décide de s'intéresser aux faits divers féminins. Peu à peu, elle prend conscience des modes de vie des femmes de son pays. Ses invitées évoquent librement leur passé houleux, leurs conditions de vie parfois violentes. Mais finalement, tout ça n'est-il pas politique, s'il s'agit de questionner la place de la femme dans la société égyptienne? »

 

Ce qui est intéressant dans ce film, c'est de voir évoluer Hebba au fur et à mesure. Le réalisateur, Yousry Nasrallah, n'a pas pris le parti de la faire changer radicalement : elle reste une femme coquette, libre et indépendante, mais on sent qu'elle ouvre les yeux sur le monde qui l'entoure, qu'elle prend peu à peu conscience que les femmes qu'elle reçoit sur son plateau ne vivent pas comme elle.

 

A travers les portraits de femmes en proie aux diktats des hommes, le réalisateur dresse le portrait d'une Égypte qui se cherche, d'une société qui veut que les femmes soient encore plus ou moins dépendantes d'un homme.

 

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 19:48
Photo affiche La Nana

Raquel est une employée modèle. Cela fait vingt ans qu’elle travaille au service de Pilar et Mundo : elle assume le ménage de l’immense maison, fait la cuisine et le service, a élevé les quatre enfants du couple et continue de veiller sur eux. Comme dit Pilar, « Elle fait partie de la famille ».

Pourtant encore jeune (une quarantaine d’années), Raquel commence à fatiguer, jusqu’à en perdre parfois connaissance ; aussi Pilar décide-t-elle d’employer une nouvelle personne pour décharger Raquel. Celle-ci se cabre, trouve insupportable cet empiètement sur son espace qu’elle considère comme une invasion et elle disjoncte : c’est la guerre ouverte contre la succession de femmes qui tentent d’intégrer le service...

 

Photo La Nana

Le scénario oscille entre le drame et la comédie ; Raquel réagit brutalement et de manière extrême à la blessure d’amour-propre qui lui est infligée, elle devient odieuse, folle à lier, machiavélique parfois. Les membres de la famille se révoltent peu à peu contre l’injustice dont Raquel fait preuve à l’égard des employées qui se succèdent, allant même jusqu’à évoquer un licenciement. Seule Pilar la défend contre vents et marées.

J'ai beaucoup aimé la justesse des personnages, les scènes cocasses, les crises de folie de Raquel. Un bon film de Sebastian Silva.

Ce qu'en pensent Foffi, Huit et Demi, Limess, Rob Gordon, Nuevo amanecer, Voisin blogueur et Tango y flamenco.

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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 17:00
Les vies privées de Pippa Lee

Vu dimanche soir, au cinéma Iris de Questembert.

 

« A l’approche de la cinquantaine, Pippa Lee fait le point sur sa vie. De son enfance avec une mère dépressive, à sa vie de femme rangée et d’épouse pleine de sollicitude envers un mari beaucoup plus âgé qu’elle, en passant par son adolescence débridée, elle garde constamment l’impression de ne pas vivre sa propre vie. En proie à des angoisses qu’elle tente de camoufler derrière une façade de femme comblée et compréhensive, elle subit un somnambulisme qui la jette dans un désarroi plus profond encore. Puis les événements, tragiques et pourtant salvateurs, l’aident à trouver le moyen de prendre enfin sa vie en main. »

 

Tout dans ce film est à l’opposé de la caricature hollywoodienne : pas de star magnifiée, de décors tape-à-l’œil, de musique tonitruante, mais plutôt des personnages humains, avec leurs qualités et leurs défauts. Pippa Lee n’est ni une héroïne, ni un personnage sombre, c’est une femme comme les autres avec son histoire secrète, ses paradoxes et ses envies.

 

Robin Wright Penn joue subtilement la femme qui pourrait, parce qu’elle ne trouve pas sa place, basculer dans la folie. Les autres personnages ont, eux aussi, leur histoire, parfois caricaturale, comme la voisine Dot, engoncée dans ses principes, mère castratrice, ou Herb, le mari de Pippa, qui veut se sentir éternellement jeune.

 

Avec Wynona Ryder (Sandra) désorientée et hystérique, Keanu Reeves (Chris), dans le rôle d’un trentenaire désabusé et introverti, Monica Bellucci (Gigi Lee) première femme d’Herb et artiste mégalomane, et Julianne Moore (Kat) en lesbienne des années 70, la distribution est intéressante.

 

Un film à voir pour le plaisir (dernière séance mardi 29 décembre, au cinéma de Questembert)

 

Les avis de Pollux, Lulu, Algrid, Yohann, Rob Gordon, Papillon, Limess, Choupynette, BMR&Mam, Maman-home, Stemilou, Vampirella, Audie et Ultrafandb.

Les bandes annonces et extraits sur
Allociné.

 

 

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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 21:19

Mais où avais-je la tête ? Dans mes livres, certes, et pourtant, je suis bien allée au cinéma ces dernières semaines ! Mais je n’ai même pas fait d’article digne de ce nom sur LE film qui a enchanté mes oreilles et mes neurones ; une comédie britannique avec une bande son qui vous donne envie de danser dans votre fauteuil.

  


Il s’agit de Good Morning England, (
site officiel) sorti le 6 mai dernier (oui, je sais, je retarde). Les mots me manquent pour exprimer mon enthousiasme : j’ai été transportée dans le temps, j’ai gloussé comme une groupie et j’ai flashé sur des DJ Rock d’une radio pirate !

 

Voici le synopsis trouvé sur le site officiel et agrémenté de mes précisions :

 

« Carl (Tom Sturridge, nonchalant et craquant) vient de se faire renvoyer du lycée, et sa mère, Charlotte (Emma Thompson, superbe) a décidé qu'il irait réfléchir à son avenir auprès de son parrain, Quentin (Bill Nighy, moins déjanté que dans “Love Actually”, mais surprenant dans sa sobriété).

Il se trouve que celui-ci est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord peuplé d’un équipage éclectique de DJ's rock and roll. À leur tête se trouve le Comte (Philip Seymour Hoffman, craquant)
, un Américain exubérant, véritable dieu des ondes en synergie totale avec la musique.

A ses côtés, ses fidèles animateurs : Dave (Nick Frost, un charme fou et un brin lubrique)
, ironique, intelligent et d'un humour acéré ; l'adorable Simon, qui cherche l'amour ; l'énigmatique Midnight Mark, séduisant et silencieux ; Wee Small Hours Bob, le DJ des petites heures du matin, accro à la musique folk et à la drogue, Thick Kevin, qui possède l'intelligence la plus microscopique du monde ; On-the-Hour John, le chroniqueur des actualités, et Angus "The Nut" Nutsford, qui est sans doute l'homme le plus agaçant d'Angleterre...

La vie en mer du Nord est riche en événements. Simon va rencontrer la femme de ses rêves, Elenore, et se marier sur le bateau… mais sa nouvelle épouse le quitte dès le lendemain. Gavin (Rhys Ifans, génial ! vous vous souvenez ? le coloc de Hugh Grant dans “Coup de foudre à Notting Hill”) revient de sa tournée de découverte des drogues en Amérique pour reprendre sa position de plus grand DJ de Grande Bretagne et affronte le Comte.

Et Carl découvre le beau sexe,.. et qui est son vrai père.

Entre temps, les radios pirates sont entrées dans le collimateur du ministre Dormandy, (Kenneth Brannagh, remarquable !)
qui veut réduire ces rebelles au silence. A une époque où un pouvoir vieillissant étouffe tout ce qui ressemble à l’exubérance de la jeunesse, Dormandy saisit sa chance de marquer un point en politique et fait voter une loi pour déclarer les pirates illégaux et supprimer une fois pour toutes leur déplorable influence sur le pays.

Sa démarche va déclencher une véritable tempête en haute mer. »

 

Avec ce film, j’ai passé 2 heures 15 de pur bonheur : Richard Curtis, le réalisateur, est aussi celui de “Love Actually” et le scénariste de nombreux succès tels que les deux “Bridget Jones” et “Coup de foudre à Notting Hill”.

 

Les acteurs sont remarquables, ils jouent à fond leur rôle, n’hésitant pas à frôler la caricature. On voit qu’ils s’en donnent à cœur joie.

 

Mais mon plus grand plaisir, ça a été la bande son : sur la totalité du film, les plus grands hits du rock des années 50 et 60 défilent à une telle cadence qu’on pourrait se lever toutes les deux minutes pour danser… mais bon, on sait se tenir dans une salle de cinéma. Je l’ai donc achetée pour faire durer le plaisir.

 

Mauvaise nouvelle pour vous, le film ne passe plus que dans quelques salles (renseignez-vous sur Allociné.fr)

 

Bonne nouvelle pour tous : il sortira en DVD le 22 septembre prochain ! 

Quelques images pour vous faire patienter...



Philip Seymour Hoffman







 

Nick Frost (la chaussette!)






   
Bill Nighy



















 Rhys Ifans                             
                                                           
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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 09:46


I feel good est un documentaire qui raconte le quotidien de la chorale Young@Heart.

 

Elle est probablement unique au monde car la moyenne d’âge des choristes est de 80 ans et le répertoire proposé par Bob Cilman (chef de chœur, 53 ans) est éclectique : « Nothing compare 2 U », de Sinead O’Connor, « Should I stay or should I go » des Clash, « I got you (I feel good) » de James Brown, « Every breath you take » de Sting, etc…

 

Ces personnes âgées, volontaires, dynamiques, pleines d’humour (« Nous sommes allés de continent en continent, jusqu’à ce que je devienne incontinent », nous dit Fred Knittle, 81 ans) se réunissent une fois par semaine pour apprendre des standards de musique punk, hard rock, disco. Avec détermination, ils oublient leurs corps défaillants pour vivre pleinement leur passion du chant. Entrainés par Bob, ils se lancent dans des défis musicaux et physiques, ils tentent de repousser toujours plus loin leurs limites pour connaître, encore et encore, la jubilation de chanter en public.

 

 



Un spectacle réjouissant et qui provoque beaucoup d’émotions, tant dans les salles de concert qui les accueillent, que dans les prisons où les condamnés les écoutent avec une ferveur religieuse.



 

Bruno et moi l’avons vu, séparément, mais tous deux, nous avons été extrêmement touchés par ces images.


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20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 14:29


Puisque je suis dans la série des films qui m’ont plu, je fais un petit saut en arrière d’un an et demi. J’avais vu la bande annonce d’un film de Nadine Labaki, et j’avais eu très envie de voir le film.

 

Cette bande-annonce développe des thèmes universels tels que l’amitié et l’amour entre femmes, les relations avec les hommes (fiancés, amants, frères et pères), l’amour à tout âge, le sexe, la virginité, la sensualité, avec pour toile de fond un institut de beauté de Beyrouth, au Liban, où on assiste à la fameuse épilation au caramel !!!

 

J’ai eu la chance d’assister à la dernière projection à Montluçon et j’ai vraiment été touchée. D’abord parce que de toutes ces femmes émane une sensualité touchante (est-ce le cliché de la femme orientale ???) et des émotions vraies. En comparant au film de Tonie Marshall, Vénus Beauté Institut où les personnages sont souvent insatisfaits, désabusés, voire cyniques, j’ai ressenti un souffle de vie, de bonne humeur d’optimisme chez les protagonistes de ce film. Malgré une vie difficile, des situations problématiques, chaque femme essaye de trouver des solutions  à ses problèmes et des raisons d’espérer.

 


« 
Beyrouth, cinq femmes se croisent régulièrement dans un institut de beauté, microcosme coloré où plusieurs générations se rencontrent, se parlent et se confient. Layale (Nadine Labaki) est la maîtresse d'un homme marié. Elle espère encore qu'il va quitter sa femme. Nisrine est musulmane et va bientôt se marier. Mais elle n'est plus vierge et s'inquiète de la réaction de son fiancé. Rima est tourmentée par son attirance pour les femmes, en particulier cette cliente qui revient souvent se faire coiffer. Jamale est obsédée par son âge et son physique.
Rose a sacrifié sa vie pour s'occuper de sa sœur âgée. Au salon, les hommes, le sexe et la maternité sont au cœur de leurs conversations intimes et libérées
. » (Source : Allociné.fr)

 

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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 23:07


Matthieu a 15 ans et il sait déjà qu’il veut devenir agriculteur. Elève en Maison Familiale Rurale, il va régulièrement en stage chez Paul, dans une exploitation laitière de petite taille, sur les plateaux du haut Doubs. Mathieu est un garçon comme les autres, avec ses problèmes, une maman en difficulté qui l’élève vaillamment seule et qui aurait aimé qu’il travaille dans un bureau, un père absent qu’il ne veut plus voir. Chez Paul, il aide à tout (enfin, quand il en a envie), se promène en mobylette, taquine les poules, vit en famille, chante du Johnny Hallyday dans l’étable en poussant la bouse. A l’école, il côtoie d’autres garçons qui se destinent à l’agriculture, va à la piscine, embrasse les filles…

 



Pour ce film qui tient à la fois de la fiction et du documentaire, les acteurs sont les personnages réels de l’histoire. Samuel Collardey, le réalisateur, a expliqué son travail ICI et je préfère vous donner le lien de peur de trahir sa pensée.

 

Il faut par contre que je vous explique pourquoi je suis allée voir ce film, et pourquoi je l’ai aimé. Mon père avait une exploitation laitière, dans le sud du Cher, et très souvent, il a reçu des stagiaires de la Maison Familiale Rurale de Saint-Sévère-sur-Indre (qui n’existe plus). Ces garçons et ces filles, qui ont vécu avec nous, faisaient temporairement partie de la famille. Mario, notamment, a été notre « grand frère » pendant près de deux ans, et revenait régulièrement voir Papa des années après. En regardant ce film, j’ai ressenti tout ce que la vie de ces stagiaires pouvait être, et j’ai ressenti une bouffée de tendresse pour eux, pour mon enfance.

 

La question qui se pose maintenant est celle du cliché. Certaines des personnes qui ont vu ce film n’ont pas aimé, l’on trouvé trop loin de la réalité des agriculteurs du XXI ème siècle. C’est sûr que, comparée à la ferme de mes cousins, celle-ci fait vraiment miteuse. Pourtant, ce que j’ai aimé, moi, c’est de voir cette ferme, avec de la boue en hiver, une maison à l’intérieur plutôt rudimentaire, qui casse un peu l’image de l’exploitant agricole riche, parce qu’en agriculture, comme ailleurs, on trouve de tout.

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