Sidney Orr est un jeune écrivain américain, marié à la délicieuse Gracie. Après avoir frôlé la mort, Sidney se remet d’une maladie grave et aimerait reprendre doucement l’écriture. Un jour, dans une papèterie improbable, tenue par un chinois énigmatique, Sidney achète un carnet portugais à couverture bleue qui l’attire inexplicablement.
De retour chez lui, il se met à écrire l’histoire du directeur littéraire renommé d’une grande maison d’édition, Nick Bowen, qui, après avoir échappé à un accident mortel, décide de disparaître. Il vient de recevoir le manuscrit inédit d’une célèbre écrivain décédée, Sylvia Maxwell, qui s’intitule “La nuit de l’oracle”.
Pour construire ses personnages, Sidney s’inspire des personnes qu’il connaît, comme sa femme, Gracie ou un de leurs vieux amis, John Trause, qui lui a soufflé l’idée. L’histoire est captivante, mais très rapidement, Sidney se retrouve dans une impasse et les événements qui se déroulent autour de lui lui font peu à peu perdre pied avec la réalité. Très vite, la réalité et l’imaginaire se mêlent et Sidney doit faire face sur plusieurs fronts à la fois.
Avec la mise en abyme (l’histoire dans l’histoire), Paul Auster veut déstabiliser son héros et induire chez lui un comportement double. Sidney est un peu Nick Bowen, son personnage le renvoie à sa propre vie, et la façon dont il écrit son roman détermine son avenir.
C’est à la fois beau et troublant. J’ai parfois eu du mal à adhérer à l’histoire et à la suivre, mais dans l’ensemble, je suis plutôt satisfaite. Je n’irai pas jusqu’à dire que ça m’a donné envie de lire d’autres romans de Paul Auster, mais l’expérience était intéressante.