Enigmatique !
C’est le mot qui convient le mieux pour qualifier le quatorzième tome de Jonathan.
Ce célèbre suisse, mi-aventurier, mi-doux rêveur, créé en 1971 par Cosey, m’avait plu dès les premières pages du tome 1. Sa fuite d’un hôpital et son retour au Tibet qu’il parcourt sur une petite moto, ses rencontres avec des rebelles, des paysans, des moines, des soldats, … tout me plaisait dans cette série.
Cette fois-ci, ce n’est plus au Tibet, ni en Chine, mais au Myanmar (Birmanie) que Jonathan nous emmène, pays sous dictature militaire, où l’opposante au régime Aung Sang Suu Kyi, est maintenue en résidence surveillée.
Les vingt premières pages sont déconcertantes : Cosey nous fait découvrir quelques images de la Birmanie, des paysages de lacs ou de rivières, des habitations sur pilotis, des habitants sur leurs gardes car espionnés par les autorités militaires « A défaut d’anéantir la résistance des minorités ethniques, ils parviennent à l’isoler, à la couper du reste du monde. » Jonathan tient son journal (Cher C.) en attendant Manfred, un médecin rencontré à Rangoon, qu’il doit accompagner à travers le pays et qui est immobilisé pour cause d’appendicite. Il parle d’une autre femme, elle, sans E majuscule, qui reste anonyme (est-ce Kate ?) et enfin, il participe à un acte de résistance. Le mystère reste entier.
Mais qui est Elle ? Elle, c’est celle-qui-descend (une divinité ?) ; je n’ai pas trop compris !
Les dessins de l’album sont toujours aussi beaux et la magie opère.