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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 06:00

A la bibliothèque, je suis tombée sur une BD qui m’a plu au premier regard : sur la couverture, une jeune femme très distinguée, Estelle. Je me suis dit : « Chouette ! Une BD dont l’héroïne est une femme, sans que ce soit une BD érotique ! » (si, si ! c’est vraiment ce que je me suis dit !) 

Et déjà, je crois entendre Ju se récrier : « Et Adèle Blanc-Sec, alors ? » Désolée, Ju, mais cette brave Adèle est, certes, très efficace, mais elle manque un tant soit peu de charme. 

Je ne connaissais pas le scénariste, Raymond Maric, (mort en 2005), ni le dessinateur-coloriste, Jack Manini, mais j’ai beaucoup aimé cet ouvrage. L’histoire est bien écrite, les dialogues très vivants et les dessins sont superbes.

 

Paris, au début XXe siècle. Estelle est une jeune et belle bourgeoise, militante avec les autres suffragettes pour les droits des femmes à l’égal de ceux détenus par les hommes. Au cours d’une manifestation, une femme est abattue. Pprête à tout résoudre le mystère de la mort d’Agathe de Saint-Galand, Estelle se fait aider de Fanette, une prostituée au cœur d’or et de l'inspecteur Frangette, bien qu’il la soupçonne de lui cacher des choses.

 

Il existe trois autres tomes de cette série, que je vais m’empresser d’emprunter !

 

 

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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 06:00

Dans la campagne québécoise des années 20, à Notre-Dame-des-Lacs, au printemps, Félix Ducharme vient de mourir. Il tenait le magasin général du village, avec sa femme, Marie. Sous la pression des habitants, celle-ci reste malgré tout au village pour garder le magasin ouvert. Dès le lendemain, tous les habitants viennent au magasin pour leurs emplettes quotidiennes, et Marie se sent brutalement submergée. Elle décide de prendre comme commis Gaëtan, le fils du maire, un garçon simple d’esprit et très serviable. Et la vie au village continue, presque comme avant, au rythme des saisons. L’été passe, puis l’automne, puis vient l’hiver qui annonce le départ des hommes…



Dans le premier tome, intitulé « Marie », on découvre peu à peu les personnages qui croisent Marie : Jacinthe, une jeune fille qui vit avec sa grand-mère guérisseuse, le nouveau curé, jeune, aimable et attentif, la maîtresse d’école, le violoniste aveugle, les trois grenouilles de bénitier, austères et mauvaises, les trappeurs, les bûcherons, qui repartent à l’automne pour plusieurs mois en forêt, … Et de temps en temps, Félix, du haut de son paradis, commente ce qu’il voit.

 


Le deuxième tome, « Serge », commence à l’arrivée de l’hiver, alors que les hommes sont partis en forêt. Serge Brouillet arrive de Montréal, en moto, et on ne sait pas trop où il va, mais sa moto tombe en panne à Notre-Dame-des-Lacs et Marie, douce et généreuse, le recueille chez elle. Il a fait la guerre en France et y a ensuite vécu pendant plusieurs années. Il a un caractère aimable, serviable, et à de bonnes manières. Son passage au village va être à l’origine de beaucoup de changements et de conversations.

 


Dans le troisième tome, « Les hommes », la fonte des neiges ramène les maris dans leurs foyers. Ce retour va perturber l’équilibre fragile de la communauté, les hommes voyant d’un mauvais œil la présence de Serge, qui fait tant d’effet à leurs femmes….



Les auteurs nous promettent encore trois tomes de cette comédie. Ce n’est pas une histoire pleine de rebondissements, mais elle est bien belle. L’ambiance est là, dans les beaux dessins de Loisel et Tripp (scénaristes et dessinateurs), dans les textes adaptés en québécois par Jimmy Beaulieu « On y vas-tu, là, Marie ? – Sais-tu chauffer (conduire) toi, Marie ? ». ah, pour un peu, on entendrait presque le délicieux accent de nos cousins de la belle province…

 

Merci Juliette de me l’avoir conseillé ; tu as le goût sûr, je n’en attendais pas moins de toi !

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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 11:27
La-saveur-du-Songrong.jpg
La saveur du Songrong, 13ème et dernier album de la série des "Jonathan", dont je vous ai déjà parlé, commence par l’évasion de Tulku Lingpa XI, abbé d’un monastère tibétain, et d’un de ses disciples, d’une prison chinoise en pleine mer. Une jeune femme chinoise, le colonel Lan, part officiellement à sa recherche. Mais cette jeune femme mystérieuse n'est pas aussi fidèle au régime chinois qu'on pourrait le croire. Et surtout, elle est amoureuse de Jonathan...
 
Ceci me sert de prétexte pour aborder, avec quelques jours de retard, une date historiquement grave : le 10 mars 1959, neuf ans après la première invasion du Tibet par le Chine, le peuple tibétain s’est soulevé contre l’occupation chinoise, à Lhassa. Depuis 1960, l’Administration Centrale Tibétaine (gouvernement tibétain en exil) est basée à Dharamsala, en Inde. A sa tête, le Dalaï Lama, combattant non-violent, chef spirituel des bouddhistes tibétains. Il lutte pour la liberté de ses compatriotes et la sauvegarde de la culture tibétaine. Chaque année, des tibétains sont déportés, emprisonnés, torturés…
 
Plus d’infos sur http://www.tibet.fr/
 
Le 10 mars est décidément une date importante; dans la série des bonnes nouvelles, c’est celle de la naissance du petit Noah, fils de ma cousine Valérie, 2 mois jour pour jour après celle de Sara, fille de ma cousine Caroline, sœur de la précédente.
 
Pour terminer sur une note optimiste et méditative, vous trouverez ci-dessous les 12 voeux de Dalaï Lama.
 

CONSEILS POUR MENER VOTRE VIE :
 
1. Tenez compte du fait que le grand amour et les grandes réussites impliquent de grands risques.
 
2. Lorsque vous perdez, ne perdez pas la leçon.
 
3. Suivez les trois R : Respect de soi-même, Respect des autres, Responsabilité de tous vos actes.
 
4. Souvenez vous que ne pas obtenir ce que vous voulez est parfois un merveilleux coup de chance.
 
5. Apprenez les règles pour savoir comment les transgresser correctement.
 
6. Ne laissez pas une petite dispute meurtrir une grande amitié.
 
7. Lorsque vous réalisez que vous avez commis une erreur, prenez immédiatement des mesures pour la corriger.
 
8. Passez un peu de temps seul chaque jour.
 
9. Ouvrez vos bras au changement, mais ne laissez pas s'envoler vos valeurs.
 
10. Rappelez vous que le silence est parfois la meilleure des réponses.
 
11. Vivez votre vie d'une façon bonne et honorable. Ainsi, lorsque vous vieillirez et que vous regarderez en arrière, vous en profiterez une deuxième fois.
 
12. Un foyer aimant est la fondation de votre vie.
 
13. Dans les désaccords que vous avez avec ceux que vous aimez, ne vous occupez que de la situation actuelle. Ne réveillez pas le passé.
 
14. Partagez votre savoir. C'est une manière d'atteindre l'immortalité.
 
15. Soyez tendre avec la terre.
 
16. Une fois par an, allez quelque part où vous n'êtes jamais allé auparavant.
 
17. Souvenez-vous que la meilleure des relations est celle dans laquelle l'amour que chacun porte à l'autre dépasse le besoin que vous avez de l'autre.
 
18. Jugez vos succès d'après ce que vous avez dû sacrifier pour les obtenir.
 
19. Approchez l'amour et la cuisine avec un abandon insouciant.
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11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 06:00

Chute-de-v-lo.jpg

Le début de l’histoire : Profitant des vacances d’été, Jeanne et sa famille (son frère, son mari, leurs enfants) se retrouvent dans la maison familiale pour y remettre de l’ordre avant de la mettre en vente. Leur maman, âgée et atteinte de la maladie d’Alzeihmer, revient passé ce dernier week-end avec eux.
 
Tout pourrait être simple, mais voilà, chaque famille a son histoire, dans laquelle l’ombre des absents pèse sur les présents, dans laquelle tout le monde ne trouve pas toujours sa place.
 
Jean, le fils de Jeanne, 5 ans, apprend tout juste à faire du vélo et essuie les quolibets de Jimmy, le neveu de Jeanne, un adolescent provocateur et mal dans sa peau. Simon, le frère de Jeanne, a eu un accident de voiture duquel il est sorti miraculeusement indemne, et ce qui ne l’empêche pas de se faire peur à vélo dans une descente trop abrupte. Toussaint, l’ami de la famille, traîne aussi derrière lui une histoire de vélo renversé et une culpabilité qui le ronge, malgré tout ce qu’il fait pour se racheter. Quentin, l’apprenti du maçon, maladroit et rebelle, cherche à se venger des humiliations que lui fait subir le maçon, pas mauvais bougre, mais dur avec son apprenti.
 

Les absents, ce sont les parents de Jeanne, l’une vit dans son monde, l’autre est mort, renversé par un chauffard ; c’est Arnaud, le frère de Jeanne et Simon, père de Jimmy, qui est passé par deux ans de prison ; c’est la femme du maçon, qui n’a plus qu’une photo pour se souvenir d’elle.
 
Jeanne, son mari Clément, et leur fille Sarah, sont les éléments stables et médiateurs de la famille.
 
Chaque personnage a ses travers, ses fêlures, ses manies qui agacent les autres. Chacun vit avec ses blessures et certains les surmontent mieux que d’autres.
 

J’ai bien aimé cette BD parce que l’auteur, Etienne Davodeau, ne cherche pas à donner une leçon, à montrer des héros du quotidien. Ses personnages sont vivants, ils ressemblent à des gens normaux, avec des réactions humaines.
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22 décembre 2007 6 22 /12 /décembre /2007 10:31
Après de longs jours d’absence, me voici de retour avec « Joyeux Noël, May ». J’ai acheté cette BD la semaine dernière, mais je l’avais repérée depuis longtemps, et j’attendais d’être à court d’idée sur ma thématique de Noël pour l’acquérir. Comme vous l’avez sûrement compris, j’ai une affection particulière pour le dessinateur Cosey. Bien qu’il ait montré un profond attachement pour le Tibet au début de sa carrière (cf. mon article intitulé « Jonathan », du 5 novembre dernier), je le soupçonne de ne pas être insensible à l’Amérique du Nord.

« Joyeux Noël May » se passe dans les montagnes du Colorado, aux Etats-Unis, en plein hiver, à quelques jours de Noël. Tallulah, belle jeune femme blonde, un peu paumée, décide à la dernière minute de revenir chez sa mère pour les fêtes de fin d’année. D’habitude, elle évite la cohabitation avec cette dernière et loge dans une caravane dans le village, mais cette fois-ci, une touriste, Juniper Univails (un nom à coucher dehors, je vous l’accorde), écrivain en recherche d’inspiration, occupe déjà les lieux en attendant d’accéder à son chalet, rendu inaccessible à cause de la neige (ce qui agace prodigieusement Tallulah). Ces deux femmes n’ont pas grand chose en commun : Tallulah est mal dans sa peau, instable, elle s’entend mal avec sa mère ; Juniper est à la recherche d’un père qu’elle n’a pas eu le temps de connaître puisque sa mère l’a emmenée en Europe quand elle avait cinq ans.

 
 
Et May, dans tout ça ? May est le mystère à éclaircir par les deux femmes, sans qu’elles le sachent. Mais de leur rencontre va naître une complicité qu’elles espéraient sans se l’avouer. Elles sont les deux personnages principaux de l’histoire, et seuls deux autres personnages, Minnie, la mère de Tallulah, et Buckerley, garde d’un parc animalier, animent l’histoire ; ils représentent les racines du passé des deux jeunes femmes.

 
 
L’histoire est simple, belle, et on aperçoit même le Père Noël. C’est sûrement de bonne augure pour les prochains jours…
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5 novembre 2007 1 05 /11 /novembre /2007 22:21
Jonathan est un héros occidental, idéaliste, fasciné par le Tibet et le Bouddhisme. Le premier album Souviens-toi Jonathan, est sorti en 1975. Il commence par un prologue de Cosey (l’auteur) qui explique l’origine du personnage de Jonathan : il s’agissait d’un ami du dessinateur, passionné par l’Asie et l’hindouisme, qui a décidé de voyager dans l’Himalaya en moto. Il sera retrouvé, partiellement amnésique, dans un hôpital psychiatrique népalais, d’où il s’enfuira, sans qu’on retrouve sa trace.
     
                 

La fiction commence là : on voit Jonathan, dans une chambre de l’hôpital, qui convainc l’infirmière de ne pas lui faire sa piqûre de tranquillisant. Il peut ainsi s’évader. Il se fait parachuter au dessus de l’Himalaya et tente de recouvrer la mémoire. Il rencontre deux tibétains qui le nourrissent et il finit par retrouver une connaissance… pas très amicale, Tsaring, le fiancé de la femme qui aimait Jonathan que Jonathan aimait, et qui est morte dans le bombardement de son village par les chinois.

Au cours des différents albums, Jonathan rencontre des personnages attachants, des tibétains, des chinois, des occidentaux : Drolma, Kate, le Colonel, … D’abord obnubilé par la recherche de son passé et d’un amour perdu, Jonathan révèle rapidement un caractère ouvert aux autres, conscient du climat politique et culturel particulier des lieux qu’il nous fait visiter. Treize albums au total.
 
Le dessinateur, auteur de la série, Cosey est suisse. Il a également publié :
-         A la recherche de Peter Pan (qui se déroule en Suisse)
-         Le Voyage en Italie
-         Une Maison de Franck L. Wright
-         Le Bouddha d’Azur.
                                     
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